Écrit par Vincent Daviet
Mis à jour le 15 octobre 2024
Écrit par Vincent Daviet
Mis à jour le 15 octobre 2024
Imaginez : vous êtes coincé dans un embouteillage monstre depuis des heures. Votre dos vous fait souffrir, votre cou est tendu, et vous avez l’impression que votre tête va exploser. Vous pensez : « C’est insupportable, je n’en peux plus ! ». Et si je vous disais qu’il existe une méthode pour transformer cette douleur chronique en un simple inconfort passager ? Bienvenue dans le monde fascinant de la Thérapie de Retraitement de la Douleur (en anglais : PRT – Pain Reprocessing Therapy).
La Thérapie de Retraitement de la Douleur est une approche novatrice pour traiter la douleur chronique primaire et neuroplastique. Elle est développée par le spécialiste Alan Gordon, directeur du Pain Psychology Center, et son équipe, avec notamment les Dr Yoni Ashar, et Dr Alon Ziv . Contrairement aux méthodes traditionnelles qui se concentrent sur le corps, la PRT s’attaque à la source même de la douleur : notre cerveau.
Imaginez votre cerveau comme un chef d’orchestre un peu trop zélé. Parfois, votre cerveau se met à jouer la symphonie de la douleur alors qu’il n’y a pas de véritable danger pour votre corps. La PRT apprend à ce chef d’orchestre à baisser le volume et à jouer une mélodie plus douce et harmonieuse.
Vous vous êtes déjà brûlé avec une casserole chaude ? La douleur que vous avez ressentie était un signal d’alarme utile pour protéger votre main. Mais dans le cas de la douleur chronique, c’est comme si l’alarme incendie de votre maison se déclenchait sans raison, encore et encore. La PRT vous apprend à comprendre que cette alarme est défectueuse et qu’il n’y a pas de véritable danger.
Imaginez un beau chien qui a peur des orages. À chaque coup de tonnerre, il panique davantage, ce qui le rend encore plus sensible au prochain coup. La douleur chronique fonctionne de la même manière : plus on a peur de la douleur, plus on la ressent intensément. La PRT vise à briser ce cercle vicieux en vous apprenant à ne plus craindre la douleur.
La PRT, c’est un peu comme reprogrammer un GPS qui vous ferait systématiquement passer par des routes dangereuses. On apprend au cerveau à choisir des itinéraires plus sûrs et agréables, loin des chemins de la douleur.
Les résultats de la PRT sont tout simplement époustouflants. Une étude menée par l’Université du Colorado à Boulder a montré que 66% des patients souffrant de douleurs chroniques au dos étaient quasiment ou totalement libérés de leur douleur après seulement 4 semaines de traitement [2]. Pour eux, c’est comme si on avait trouvé une baguette magique contre la douleur !
Mais ce n’est pas tout. Un an après le traitement, 52% des patients maintenaient ces résultats inédits. C’est comme si on avait non seulement éteint l’incendie, mais aussi reconstruit une maison résistante au feu !
Tout d’abord, la PRT aide à réduire la kinésiophobie, c’est-à-dire la peur du mouvement. C’est comme apprendre à un enfant à nager : au début, il a peur de l’eau, mais avec de la pratique et du soutien, il finit par s’y sentir comme un poisson dans l’eau !
Ensuite, les patients apprennent à attribuer leur douleur à des facteurs comme le stress ou l’anxiété, plutôt qu’à des problèmes physiques. C’est comme changer les lunettes à travers lesquelles on voit le monde : soudain, tout paraît différent !
Enfin, des études d’imagerie cérébrale ont montré que la Pain Reprocessing Therapy modifie l’activité dans les zones du cerveau liées à la douleur et à la perception des menaces [3]. C’est comme si on ré-accordait un instrument de musique pour qu’il joue une mélodie plus harmonieuse.
La première étape de la PRT, c’est de comprendre comment fonctionne la douleur chronique. C’est un peu comme apprendre les règles d’un nouveau jeu avant de commencer à jouer. Plus vous comprenez, plus vous avez de chances de gagner !
Une étude publiée dans le Journal of Pain Research a montré que la simple compréhension des mécanismes de la douleur chronique peut réduire son intensité [1].
Dans la deuxième étape, vous devenez Sherlock Holmes, à la recherche d’indices prouvant que votre douleur n’est pas liée à un dommage physique. C’est parti pour résoudre des énigmes passionnantes sur vous-même !
Par exemple, vous pourriez remarquer que votre douleur au dos s’intensifie quand vous êtes stressé au travail, mais disparaît quand vous êtes en vacances. Ces « preuves » aident votre cerveau à comprendre que la douleur n’est pas forcément liée à un problème physique.
Au cours de la troisième étape, avec le suivi somatique, c’est comme si vous faisiez du parachutisme avec un instructeur expérimenté. Au début, c’est effrayant de se concentrer sur la douleur, mais avec de la pratique, on apprend à l’observer sans panique.
En conséquence, une étude publiée dans JAMA Psychiatry a montré que 66% des patients pratiquant le suivi somatique dans le cadre de la PRT étaient quasiment ou totalement libérés de leur douleur après seulement un mois de traitement [2].
Durant la quatrième étape, on travaille sur notre cerveau qui réagit au stress émotionnel comme s’il s’agissait d’une menace physique. Par exemple, c’est comme si une dispute avec votre patron déclenchait la même réaction que si vous étiez poursuivi par un tigre ! La PRT vous apprend à calmer ce « tigre intérieur » pour réduire la douleur.
La cinquième et dernière étape, consiste à se concentrer sur les sensations agréables dans votre corps. C’est comme jardiner : plus vous arrosez les belles fleurs (sensations positives), moins les mauvaises herbes (douleur) ont de place pour pousser.
Suivre une thérapie PRT, c’est un peu comme partir en expédition pour conquérir le sommet d’une montagne. Voici à quoi ressemble ce voyage :
Avant de commencer l’ascension, il faut s’équiper correctement. Dans le cas de la Pain Reprocessing Therapy, cela signifie évaluer si votre douleur est d’origine neuroplastique (liée au fonctionnement du cerveau) plutôt que structurelle. Et, il est vital, d’éliminer toutes causes sérieuses et graves (lésion, infection, tumeur).
C’est comme vérifier la météo avant une randonnée : si les conditions ne sont pas bonnes, mieux vaut reporter l’expédition ou choisir un autre itinéraire.
Ensuite, le cœur du traitement de la PRT se déroule généralement sur 4 semaines, avec 1 ou 2 sessions par semaine. C’est comme gravir une montagne par étapes, en faisant des pauses dans des refuges pour reprendre des forces.
Pendant ce temps, chaque session est une opportunité d’apprendre de nouvelles techniques, de partager vos expériences et de renforcer votre confiance. C’est un peu comme avoir un guide de montagne personnel qui vous encourage et vous montre le chemin.
Enfin, atteindre le sommet, c’est comme ce moment magique où vous réalisez que votre douleur n’est plus une préoccupation, qu’elle a considérablement diminué, voire disparu. Vous vous sentez léger, libre, capable de tout affronter. Certains réussissent même à guérir totalement [4], et c’est une première dans les études scientifiques sur les douleurs chroniques ! Dans tous les cas, c’est une véritable victoire personnelle !
Néanmoins, l’aventure ne s’arrête pas au sommet. La descente est tout aussi importante. Dans le cas de la PRT, cela signifie continuer à pratiquer les techniques apprises, réactualiser vos connaissances, même après la fin officielle du traitement.
C’est comme entretenir votre condition physique après avoir gravi une montagne : vous restez en forme pour de futures aventures !
La Pain Reprocessing Therapy vous fournit toute une panoplie d’outils pour combattre la douleur. C’est comme avoir une boîte à outils magique pour réparer votre cerveau. Voici quelques-uns de ces outils :
C’est parti pour le premier exercice phare de la Pain Reprocessing Therapy.
Cette technique consiste à observer vos sensations corporelles, sans jugement. C’est comme être un scientifique curieux qui étudie un phénomène fascinant, plutôt qu’une victime de sensations désagréables. Puis, en s’envoyant des messages de sécurité, avec confiance et légèreté. Non, ce n’est pas facile. Mais avec de l’entrainement c’est tout à fait possible. Si vous voulez tout savoir sur le suivi somatique et écouter des exercices audios en français, consultez cet article complet et détaillé.
Cela peut paraitre bateau. Mais c’est vraiment efficace. Respirer en se concentrant sur des sensations agréables, c’est comme planter des graines de bien-être dans votre corps. Plus vous les arrosez (en pratiquant régulièrement), plus elles grandissent et fleurissent.
Exprimer vos émotions, c’est comme ouvrir les fenêtres d’une maison pour laisser entrer l’air frais. Ça peut faire peur au début, mais c’est incroyablement libérateur ! Pour cela les techniques de conscience, d’expression verbale, et d’écriture journaling peuvent vous aider à gérer sainement et en privé vos émotions. Puis, il pour travailler ce sujet plus en profondeur, il sera intéressant d’utiliser d’autres outils, car la Pain Reprocessing Therapy (PRT) est assez limitée sur cet axe de rétablissement. Je vous invite plutôt à vous renseigner et à pratiquer la thérapie de sensibilisation et d’expression émotionnelle (EAET), voir l’article dédié à venir.
Apprendre à être gentil avec soi-même, c’est comme avoir un ami bienveillant qui vous accompagne partout. Cet ami vous réconforte quand ça va mal et célèbre vos victoires quand ça va bien. Cela parait trivial, mais, en réalité, pour les souffrants chroniques neuroplastiques, c’est essentiel, voire vital !
Prenons donc un peu de temps ensemble pour explorer cet outil. Lorsque vous vous autocritiquez ou vous vous inquiétez, vous envoyez à votre cerveau le message que vos besoins ne comptent pas. Cela met votre cerveau en alerte, ce qui peut aggraver la douleur.
L’autocompassion aide à apaiser votre esprit au lieu de l’activer avec des pensées négatives. En étant plus bienveillant envers vous-même, vous permettez à votre cerveau de se sentir en sécurité, ce qui peut réduire l’intensité de vos symptômes.
En cultivant l’autocompassion, vous devenez votre propre allié dans la lutte contre la douleur, transformant ainsi votre expérience de vie.
Cette technique consiste à apprendre à intercepter les pensées destructrices (peur, pression, critique) en observant ses pensées et en envoyant des messages rassurants au cerveau. C’est comme devenir un agent de sécurité bienveillant pour votre esprit !
Cette technique est comme apprendre une nouvelle langue pour communiquer avec votre cerveau. Même si au début vous ne « croyez » pas totalement à ces messages, votre cerveau apprendra progressivement à se sentir en sécurité.
Comme toute grande aventure, la Pain Reprocessing Therapy comporte ses défis. Voici quelques obstacles que vous pourriez rencontrer sur votre chemin vers la guérison.
Au début, l’idée que votre douleur puisse être « dans votre tête » peut sembler difficile à croire. C’est normal ! C’est comme si on vous disait que la Terre est ronde alors que vous l’avez toujours crue plate. Ça prend du temps à assimiler. La douleur n’est donc pas « dans votre tête », mais elle est générée par votre cerveau ET c’est une fausse alerte.
Le suivi somatique peut faire peur au début. C’est comme apprendre à nager : au début, on a peur de couler, on a de mauvais réflexes contre-productifs, mais avec de la pratique et de l’apaisement, on finit par flotter sans effort.
Il peut y avoir des hauts et des bas pendant le traitement. C’est normal et ça fait partie du processus. C’est comme apprendre à faire du vélo : on tombe parfois, mais chaque chute nous rend plus fort et plus habile.
👉 Vincent Daviet propose Corps Libéré, un accompagnement à distance, qui intègre la PRT (Pain Reprocessing Therapy), ainsi que d’autres méthodes complémentaires. En effet, la PRT, avec son focus sur la mise en sécurité du cerveau primitif, s’allie parfaitement aux principes de la Méthode Sarno et aux techniques de Sensibilisation et Expression Émotionnelle de l’Emotional Awareness and Expression Therapy.
Malheureusement, les thérapeutes formés à la Pain Reprocessing Therapy sont encore trop rares et méconnus dans le monde francophone. C’est pourquoi je lance un appel : si vous êtes un thérapeute francophone formé, et idéalement certifié, à la PRT, je vous invite chaleureusement à vous manifester dans les commentaires ci-dessous. Votre expertise est précieuse et je serai ravi de vous ajouter parmi les thérapeutes
La thérapie de retraitement de la douleur n’est pas une baguette magique qui fait disparaître instantanément toute douleur. C’est plutôt comme apprendre un super-pouvoir : ça demande de la pratique, de la patience et de la persévérance. Mais une fois maîtrisé, ce super-pouvoir vous permet de transformer votre relation avec la douleur.
Imaginez-vous dans quelques mois, capable de faire toutes ces activités que vous pensiez avoir perdues à cause de la douleur. Imaginez-vous souriant, détendu, profitant pleinement de la vie. C’est ce que la PRT (Pain Reprocessing Therapy) peut vous offrir.
Alors, êtes-vous prêt à commencer cette aventure passionnante ? À devenir le héros de votre propre histoire de guérison ? La route peut sembler longue et difficile, mais rappelez-vous : chaque pas vous rapproche d’une vie libérée de la douleur chronique. Et croyez-moi, la vue depuis le sommet en vaut vraiment la peine !
💌 Des conseils apaisants que je ne partage qu’avec mes inscrits
🩺 L’auto-test « Souffrez-vous de douleurs neuroplastiques (TMS) ? »
📚 Un guide PDF de 26 pages avec la méthode et les exercices à faire chez vous.
Article écrit par :
Références des études scientifiques mentionnées dans cet article :